Un titre bien ambitieux. Et pourtant, voyons simplement comment les applications PSiO peuvent agir sur notre dimension émotive et agir sur notre santé, elle-même dirigée par nos gênes.
Le PSiO diffuse tout d’abord des séances par la voix pour démarrer la journée en pleine forme. Il s’agit des séances du matin, des séance conçues pour des exercices en attention soutenue. Les visualisations thématiques aident à orienter les pensées dans la respiration et l’émotion positive.
Les « turbo-siestes » conçues pour le midi ou l’après-midi sont quant à elles des séances purement musicales, enluminées majoritairement de la fameuse longueur d’onde à 470 nm qui favorise l’humeur positive et éradique la mélatonine, l’hormone de la dépression hivernale.
Pour finir, la troisième catégorie de séances (les séances conçues pour être vécues avant de s’endormir) provoquent rapidement le lâcher prise et sont composées de suggestions destinées à apaiser le subconscient. Les voix sont suaves et empathiques à souhait. Alors que certains résistent à se laisser aller et les trouvent ridicules, d’autres les trouverons si délicates et si gentilles qu’elles les replongeront bien vite dans le monde de leur enfance, une période emplie d’attention à leur égard où leurs parents leur susurraient à l’oreille une douce comptine ou des mots tendres, empreints d’Amour inconditionnel.
Grâce à cette richesse technologique complétée par des applications thématiques diverses, les lunettes PSiO constituent, humblement, une percée dans le quotidien émotionnel de l’homme des villes. Un quotidien, souvent transformé en véritable désert émotionnel avec un temps libre presque absent d’une journée emplie d’une valeur reine : l’accumulation d’argent et de matière.
Voyons à présent, comment des séances régulières de ce type peuvent bien influencer l’expression de nos gênes et donc non seulement notre santé mais de surcroît celle de notre descendance.
Chez l'humain comme chez les autres organismes vivants, les gènes ont été scrutés à la loupe dans les laboratoires du monde entier. On commence depuis peu à comprendre comment des fragments d'ADN modulent les organismes vivants. Mais la révolution actuelle est que l’on se demande si l’essentiel de l’expression des gènes ne se trouve pas à un autre endroit : dans l'épigénétique ! C’est-à-dire dans des mécanismes complexes autour des bases qui impliquent des capteurs influencés par notre environnement physique mais aussi... émotionnel !
Des chercheurs Canadiens, Michael Meaney, Ph.D., et Gustavo Turecki, M.D., Ph.D., de l'Institut Douglas, ont ainsi prouvé à leur tour l’influence de l'environnement sur la santé mentale et physique. Ce qu’ils ont trouvé est réellement révolutionnaire : on savait déjà que les gênes étaient contrôlés par une série d' « interrupteurs » qui sont ou non activés par la nourriture qu'on avale, l'air qu'on respire... mais ce que l’on ne savait pas c’est qu’ils pouvaient l’être aussi par les câlins que l'on reçoit !
L’étude réalisée est extrêmement intéressante. Les bébés rats que leur maman lèche souvent (le léchage remplissant chez le rat la même fonction que la caresse chez l'humain) sont plus calmes que les bébés rats négligés. En analysant le cerveau des jeunes rats, ces chercheurs ont tenté d’analyser l'empreinte physiologique des soins maternels.
Les résultats sont édifiants : le léchage influence l'activité d'un gène qui prémunit les rats contre le stress. Ce gène, NRC31, produit une protéine qui contribue à diminuer la concentration d'hormones de stress dans l'organisme. Encore faut-il activer une portion bien précise de ce gène, grâce à un interrupteur épigénétique. L'analyse des cerveaux de rats n'ayant pas reçu une ration suffisante de léchage montre que l' « interrupteur » lié au gène NRC31 était défectueux dans les neurones de l'hippocampe des rats. Conséquence: même en l'absence d'éléments perturbateurs, ils vivent dans un état de stress constant. On pourrait se poser la question ainsi de savoir comment la maltraitance ou le manque de démonstration émotive pourrait marquer le cerveau des enfants de manière profonde. Mais peut-on extrapoler de manière fiable du rat à l’humain ?
Or les études sont formelles, du rat à l'humain, ces mécanismes sont semblables. Michael Meaney et ses collègues ont donc mené une ambitieuse étude: le projet MAVAN (pour Maternal Adversity Vulnerability and Neurodevelopment), qui vise à évaluer, sur une période de six ans, le développement d'enfants dont certains ont une mère qui souffre de dépression grave. Comme ces dernières ont souvent de la difficulté à créer des liens affectifs avec leur enfant, il est probable qu'elles cajolent moins leurs bébés que les mères non dépressives du groupe témoin. Ils ont mesuré les niveaux d'hormones de stress des enfants, en plus d'aller voir ce qui se trame dans leur cerveau grâce à des techniques d'imagerie cérébrale. Les niveaux d’hormones de stress sont plus importants chez ceux qui ont une mère dépressive.
Afin de mesurer plus efficacement l'effet épigénétique sur le cerveau humain, les chercheurs de l'Institut Douglas ont complété une autre étude, cette fois sur les cerveaux de personnes décédées. Ils ont ciblé le même gène que chez le rat, pour démontrer que la qualité des interactions familiales modifie bel et bien son activité. Trente-six cerveaux leur ont permis d'arriver à ces conclusions : 12 provenant de victimes de suicide qui avaient subi des abus dans leur enfance, 12 autres de victimes de suicide qui n'avaient pas subi de sévices particuliers, et 12 cerveaux témoins. Les résultats furent sans appel : c’était pratiquement écrit dans ces cerveaux: les mauvais traitements entraînent des modifications épigénétiques qui, à leur tour, altèrent le fonctionnement du gène NR3C1. Comme chez le rat, les glandes des humains qui sécrètent les hormones de stress sont en état d'alerte perpétuel. Cela rend les individus maltraités particulièrement susceptibles à l'anxiété, à la dépression et, éventuellement, au suicide.
Contrairement aux mutations génétiques qui sont irréversibles, le marquage épigénétique, lui, peut être modifié par l’environnement affectif. Certains médicaments répareraient les "interrupteurs défectueux". Mais un simple changement d'environnement émotionnel pourrait donner des résultats intéressants, si l'on en croit les études sur les rats : le petit d'une rate peu affectueuse, si on le confie aux bons soins d'une mère adoptive qui le lèche beaucoup, finit par se développer normalement. Comme quoi le destin d'un petit rat ou d'un petit humain n'est jamais scellé définitivement dans son ADN.
Pratiquer les applications comme celles rassemblées dans le PSiO sont donc, sans nul doute, une manière de réécrire subtilement le cours de notre histoire de vie et indirectement celui de notre santé. Bien évidemment, les applications PSiO ne sont pas la panacée universelle. Elles sont un complément à d’autres activités comme le massage, le yoga, la méditation , des activités pas toujours simple à implémenter dans notre quotidien. Mais chaque chose en son temps. Ces applications sont très certainement en tous les cas un chemin vers l’ouverture de notre esprit à une dimension émotive souvent absente dans cette société occidentale du mal vivre.
Les résumés de ces recherches proviennent de la bibliographie de Michael Meaney, C.M., Ph.D., C.Q, Directeur du Programme de recherche sur le comportement, les gènes et l'environnement à l’Université McGill à Montréal.
Champs d'expertise
Soins maternels; stress; expression des gènes; épigénétique.
Les différences individuelles au niveau des soins maternels peuvent modifier le développement cognitif d'un enfant, ainsi que sa capacité à faire face au stress plus tard dans la vie. Michael Meaney, Ph.D., a été l'un des premiers chercheurs à mettre en lumière l'importance des soins maternels dans l'expression des gènes responsables des réactions comportementales et neuroendocriniennes au stress et du développement synaptique hippocampique.
Présentement, Michael Meaney et son équipe travaillent dans plusieurs domaines de recherche :
Michael Meaney est l’auteur de plus de 180 articles et a fait des présentations devant les représentants d’instituts de recherche et d’organismes gouvernementaux spécialisés dans la santé, et lors de congrès scientifiques dans le monde entier.