POINT ZEN:
Mardi 8 janvier
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Un traumatisme peut-être violent et accidentel ou constitué d'une suite de vexation et d'humiliation au fil du temps. L'impact peut tout aussi être important. Il s'agit d'une empreinte émotionnelle à connotation négative qui va dès lors perturber la vie au moment présent du sujet.
Souvent lorsque d'un choc particulièrement soudain et violent le sujet est sidéré, tétanisé, paralysé. Il s'en veut toujours, soit d'avoir été là, soit de n'avoir pas réagi. En général le cerveau conscient continue de fonctionner normalement, le sujet continue à réfléchir et voudrait bouger mais n'y arrive pas. Le cerveau reptilien a pris le contrôle et bloque les fonctions de mouvement volontaire ce qui crée un stress négatif énorme (incapacité à décharger dans l'action l'énorme machinerie mise en route automatiquement pour préparer à l'action ou plutôt la ré-action).
Comment expliquer la paralysie alors que le système nerveux est doté d'un système de fuite ou d'attaque très performant? Lorsque le choc est trop violent et imprévisible il semble qu'une autre voie, de secours, soit automatiquement activée pour parer à ce cas de figure grave, c'est l'inaction totale. Il semblerait que «l'Evolution» ai prévu que l'inaction peut faire plus de bien que l'action quand le choc est trop important. On retrouve ce comportement chez les animaux qui «font, en quelque sorte, le mort» dans des cas de figure similaires.
La bonne nouvelle: une seule injonction peut rompre cette sidération: crier sur soi-même: «bouge!» La réflexion étant possible, celle-ci peut arriver à ré-enclencher la procédure d'attaque/fuite.
Les sujets atteints de traumatisme peuvent avoir des douleurs aigues et des cauchemars et aussi préférer s'automutiler pour créer des sensations qui les ramènent au présent en même temps qu'elles permettent aussi le mécanisme d'auto-punition semble t-il nécessaire pour arriver à autoriser ce qui est arrivé... Ainsi certains traumatisés s'automutilent pour remplacer la sensation fantôme d'une caresse dont même le souvenir est devenu insupportable, par exemple.
Tout une série de maladies psychosomatiques (asthme, polyarthrite, maux de tête, insomnie, dépression, problèmes inflammatoires aux organes génitaux ou rectaux, perte de mémoire, etc.) sont courant lors de traumatisme émotionnels et renforcent le sentiment comme quoi le corps et esprit (émotionnel) ne font qu'un.
L'idée selon laquelle le repérage, la compréhension puis la verbalisation d'un traumatisme émotionnel est la solution pour le digérer est complètement fausse et peu même provoquer son renforcement.
La technique utilisée par Gérald Brassine est une combinaison de brèves incursions dans le passé puis de modification des images traumatiques pour les remplacer par de nouvelles moins dramatiques ou carrément humoristiques dans un contexte de recadrage symbolique. Gérald fait du jazz...! Il improvise sur les images et les sentiments évoqués et en propose d'autres plus agréables ou dénuées de sens.
L'idée est d'approcher «le dragon» par la ruse dans un environnement émotionnel le plus confortable possible tout en allant dans le sens des résistances qu'impose parfois le sujet lui-même pour éviter de contempler sa propre douleur dans toute son ampleur.
Le «zapping» s'effectue donc de situations aux sensations agréables, vécues par le sujet dans d'autres circonstances, vers la situation de la zone douloureuse avec si possible un mélange d'informations ayant traits au problème vécu avec d'autres ne comportant que des connotations agréables. Progressivement, c'est à dire en quelques séances cette technique, qui repose sur vingt cinq ans de pratique, vient à bout totalement du traumatisme.
Des outils similaires à l'EMDR, la PTR, la Somatic experiencing, etc. complémentaires au retraitement des données de base, peuvent être utilisés en fonction des personnalités. Tous allants dans le même sens: stimuler des sensations au moment présent. Il s'agit donc d'une reprogrammation d'informations traumatiques tronquées par les zones émotives de l'époque de l'accident par de nouvelles informations à caractères émotifs positifs ou simplement différents. Celles-ci étant réintégrées par des sensations au moment présent. Il semblerait que la place disponible dans la conscience fonctionne un peu comme celle disponible dans un disque dur. Lorsqu'on reprogramme un espace, l'ancien fichier est effacé et remplacé automatiquement par le nouveau.
Une technique subtile et efficace qui tient compte du fonctionnement intime du conscient et du subconscient.
Propos recueillis par Stéphane Dumonceau-Krsmanovic
Plus d'info: Gérald Brassine e-mail: gerald.brassine@scarlet.be
Un petit topo sur le traitement des traumas et traitement des maladies psychosomatiques:
Le traumatisme psychologique se contracte le plus souvent en un instant, mais ses effets sont dévastateurs et s'installent pour toujours.
Les états de stress post-traumatiques peuvent résulter aussi bien de chocs soudains et violents que de petites agressions répétées sur une longue période.
On associe le plus fréquemment le trauma psychologique à l'idée de l'agression violente et soudaine: accidents de la route, agressions, viols, braquages...
Mais il faut aussi prendre en compte à côté de cette longue liste toutes les" mauvaises nouvelles" en général, comme le fait d'apprendre que quelqu'un de proche est décédé, souffre d'une maladie grave, ou le fait que l'on doive interrompre une grossesse... On notera ici la fréquence des traumatismes découlant d'un avortement, d'une fausse couche ou de tout autre "accroc" ou accident pouvant arriver en salle d'accouchement.
Moins schématiques et donc plus insidieux sont les traumatismes contractés petit à petit, pareils à "la torture de la goutte chinoise": comme le fait d'avoir vécu avec un conjoint faisant planer constamment la menace de la séparation ou traitant sans relâche son partenaire de manière dégradante, humiliante... "le harcèlement" en sera d'ailleurs le parallèle parfait dans le cadre professionnel.
Les symptômes qui découlent généralement des traumas sont nombreux et s'additionnent. Ils se cumulent chez une même personne. Phobies, dépressions, mauvaise estime de soi, dissociations, cauchemars, flash backs, maladies psychosomatiques, sont parmi les symptômes les plus fréquents.
En général parler fait du bien, mais parler d'un trauma et de ses à côtés l'exacerbe. C'est une contre indication radicale!
Les thérapies classiques qui utilisent essentiellement le langage ne parviennent que rarement à venir à bout du trauma. Dans trop de cas, ce type de thérapie peut même s'avérer néfaste, aggraver les problèmes: les maladies psychosomatiques par exemple auront tendance à s'amplifier.
Il est essentiel de garder à l'esprit que le trauma étant contracté dans un état modifié de conscience, il faudra pour le modifier avoir recours à un nouvel état modifié de conscience, pour "dés-inscrire" ce qui a été imprimé sur ce que j'appelle de façon imagée "les plaques sensibles de la mémoire".
Depuis une vingtaine d'années, un certain nombre de psychothérapies existent (Hypnose Conversationnelle, Descopem, Emdr, Cognitivisme, PTR ou Utilisation des états dissociatifs, etc..) et viennent à bout, généralement assez rapidement, des traumas et de leurs symptômes (dont les maladies psychosomatiques ne sont pas des moindres).
Gérald Brassine est psychothérapeute et formateur. Après avoir étudié aux USA les thérapies brèves et l'hypnose clinique, il a fondé l'Institut Milton Erickson de Belgique. Par la suite, il s'est spécialisé dans le traitement des traumas au travers de l'étude et de l'utilisation de divers outils thérapeutiques connus comme efficaces en la matière. Il vous parlera des différents moyens actuels du traitement des traumas et illustrera son exposé par de nombreux cas .
Il vous parlera également de la possibilité de traitements rapides et efficaces, que ce soit en consultations individuelles ou en groupes thérapeutiques dans lesquels les participants apprendront, sous sa supervision directe, des méthodes nouvelles pour venir à bout de leur traumas en se les appliquant les uns aux autres.
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